Le tribunal israélien des magistrats a prolongé, mercredi matin, la détention du chef du Mouvement islamique de la Palestine occupée en 1948, Cheikh Raed Salah, pour la deuxième fois consécutive afin de l’interroger sur les allégations d’incitation au terrorisme et à la violence et au soutien d’une organisation interdite.

Dans une interview avec le CPI, l’avocat Khaled Zabarqa a déclaré que la décision du tribunal n’a aucun fondement juridique.

L’extension de la cour est politique par excellence et vise à écarter Sheikh Salah des activités sociales, nationales et religieuses, a ajouté Zabarqa.

Le 15 août, Sheikh Salah a été arrêté par la police israélienne dans sa maison à Umm al-Fahm.

Il a été détenu depuis lors en isolement dans des conditions inhumaines.

La police israélienne a affirmé que Sheikh Salah était détenu pour interrogatoire sous caution en ce qui concerne les soupçons d’«incitation et de soutien aux actions d’une organisation interdite», se référant au Mouvement islamique.

Le gouvernement israélien a interdit le mouvement islamique en novembre 2015 sous prétexte qu’il procède à des actions provocatrices contre Israël.

Sheikh Salah a précisé que son arrestation faisait partie du ciblage israélien des dirigeants palestiniens dans les territoires palestiniens occupés de 1948.

Ils visent à maintenir les médias occupés par la question de son arrestation plutôt que par les accusations portées contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-il précisé.