Pays-Bas: la Cour pénale internationale doit pouvoir mener à bien ses travaux sans ingérence extérieure

Pays-Bas: la Cour pénale internationale doit pouvoir mener à bien ses travaux sans ingérence extérieure

Les Pays-Bas, en tant que pays hôte de la Cour pénale internationale, ont exigé que l'ingérence et les obstructions extérieures cessent dans le travail et les pouvoirs de la Cour, et ont demandé une explication à Israël sur le statut du ministre des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki après avoir confisqué sa carte VIP à son retour d'une visite à la CPI

"Nous avons discuté de la question avec l'ambassade d'Israël et nous l'avons informée que les Pays-Bas, en tant que pays hôte, sont pleinement préoccupés par le fait que la Cour pénale internationale puisse mener ses travaux sans ingérence", a rapporté Reuters citant un porte-parole du ministère néerlandais des Affaires étrangères.

 Rawan Suleiman chef de la mission palestinienne aux Pays-Bas et délégué palestinien à la Cour pénale internationale, a déclaré: « Nous ne serons pas intimidés car nous cherchons à rendre justice aux victimes des terribles crimes commis en Palestine. » 

Soliman a appelé les États membres de la Cour pénale internationale à soutenir l'intégrité et l'indépendance de la Cour pénale internationale, en particulier à la lumière des menaces qui pèsent encore sur la Cour et les parties qui travaillent avec elle.

La procureure génerale de la cour pénale internationale, Fatou Bensouda, avait annoncée le mercredi 3 mars avoir ouvert une enquête sur les crimes commis dans les territoires palestiniens occupés.

 Israèl s'était fermement opposé à l'ouverture de possibles enquêtes.

Fatou Bensouda avait précédemment déclaré qu'il y avait un "fondement raisonnable" à croire que des crimes avaient été commis par des membres des forces israéliennes, des autorités israéliennes, au cours de la guerre de Gaza de 2014.

"Aujourd'hui, je confirme l'ouverture par le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale d'une enquête sur la situation en Palestine", a-t-elle déclaré dans un communiqué. "L'enquête portera sur les crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis dans la situation depuis le 13 juin 2014."

L'enquête de la CPI devrait comprendre plusieurs dossiers, dont les crimes commis au cours de la guerre de Gaza de 2014, mais aussi la répression par les forces de défense israéliennes des manifestations de 2018 à la frontière entre Gaza durant laquelle Israël auraient fait 200 morts et plusieurs milliers de blessés, selon Fatou Bensouda.

Mais la ligne d'enquête qui pose le plus de problème à Israël est celle portant sur la colonisation des Territoires palestiniens occupés, le fait d'avoir transféré dans ces territoires des civils israéliens, est considéré comme un 'crime de guerre'.

Les États-Unis, quant à eux, "s'opposent fermement" à l'enquête ouverte par la procureure de la CPI,

Créée en 2002, la Cour pénale internationale «peut engager des enquêtes et des poursuites pour des crimes lorsque les autorités nationales ne peuvent ou ne veulent pas le faire.  Elle engage des poursuites contre les auteurs présumés d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre, de torture, d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées ».

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