L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme a appelé la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes, Reem Alsalem, à prendre des mesures efficaces et immédiates pour contraindre l'occupation israélienne à arrêter le meurtre lent et délibéré de la membre du Conseil législatif palestinien, Khalida Jarrar.

L'Observatoire a demandé la libération de la députée Jarrar, qui est placée en isolement solitaire dans les prisons israéliennes depuis 20 jours, et a appelé à mettre fin à la politique de détention arbitraire, y compris la détention administrative, contre les Palestiniens.

Dans une lettre urgente adressée à la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et au Groupe de travail sur la détention arbitraire, l'Observatoire a inclus une plainte reçue du mari de Jarrar, M. Ghassan Jarrar, concernant sa détention arbitraire et son isolement solitaire inhumain dans l'une des prisons israéliennes réservées aux détenues criminelles.

Dans la plainte qu'il a soumise à l'équipe de l'Observatoire Euro-Méditerranéen, Jarrar a expliqué que les autorités pénitentiaires israéliennes maintiennent sa femme en isolement solitaire depuis 20 jours dans des conditions difficiles à la prison de "Neve Tirza".

Il a souligné que l'activiste des droits humains, détenue administrativement depuis plus de huit mois, a été placée à l'isolement sans justification. Il n'y avait aucune raison de la transférer de la prison où elle était auparavant détenue, et les autorités israéliennes ne l'ont pas informée de sa destination lors de son transfert. Elle a découvert par la suite qu'elle avait été placée en isolement dans la prison de "Neve Tirza", réservée aux femmes criminelles.

Il a souligné que le problème le plus urgent auquel sa femme est confrontée est le manque réel d'oxygène dans la cellule, l'interdiction de sortir dans la cour ("foura"), la coupure de l'eau des toilettes, la chaleur extrême, et le retard délibéré dans la distribution de la nourriture, en soulignant que ce sont des "conditions de meurtre, pas d'isolement."