Dans le cadre de leur lutte contre la politique de détention administrative, les 500 détenus actuels poursuivent pour la 83ème journée consécutive leur boycott des tribunaux d’occupation israéliens.
Les détenus administratifs palestiniens protestent contre le soutien aveugle des tribunaux israéliens à la politique de détention administrative lorsqu'ils entérinent la décision de l'establishment militaire israélien de maintenir des Palestiniens en détention administrative pendant plusieurs mois d'affilée plusieurs fois prolongés et sur la base de preuves secrètes inconnues des victimes ou de leurs avocats.
La détention administrative est une procédure qui permet à l'armée israélienne de détenir des prisonniers indéfiniment sur la base d'informations secrètes sans les ni inculper ni leur permettre de subir un procès.
Les détenus palestiniens disent que leur action s'inscrit dans la continuité des efforts palestiniens de longue date pour mettre fin à la détention administrative injuste pratiquée contre notre peuple par les forces d'occupation.
La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.
Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans leur permettre ni à leur avocat d'examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont souvent eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
« L'utilisation par Israël de la détention administrative viole de manière flagrante les restrictions du droit international. Israël la pratique d'une manière hautement confidentielle qui refuse aux détenus la possibilité de monter une défense appropriée », a déclaré le groupe israélien de défense des droits humains B'Tselem.
Le groupe de défense des droits des prisonniers Addameer affirme que le Service pénitentiaire israélien maintient une politique systématique de négligence médicale envers les détenus palestiniens.
Plus de 4000 prisonniers palestiniens souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
Lors de leur arrestation, les détenus palestiniens ne sont pas informés de l'endroit où ils sont emmenés et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les détenus, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniens et les contraindre à faire des aveux.
Copyright ©2024