Human Rights Watch : 52 ans de l’occupation israélienne et ses ordres militaires de répression

Human Rights Watch : 52 ans de l’occupation israélienne et ses ordres militaires de répression

Dans un rapport publié mardi, Human Rights Watch (organisation de défense des droits humains) a indiqué que l’occupation israélienne, qui a duré 52 ans, a imposé des lois et des ordres militaires illégales et injustifiés afin de réprimer les palestiniens en Cisjordanie occupée.
Dans le rapport intitulé : ‘ Nés sans droits civils : Recours par Israël aux ordres militaires draconiens pour réprimer les Palestiniens en Cisjordanie’, l’organisation a examiné de plusieurs cas, dans lesquels Israël arrête délibérément les palestiniens, à cause de leur affiliation politique ou leurs activités contre l’occupation israélienne, ferme les médias palestiniens et les organisations politiques palestiniennes et des autres organisations non-gouvernementales.
Sarah Leah Whitson, directrice exécutive de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, a déclaré : ‘Israël doit permettre aux palestiniens de bénéficier des mêmes droits civils que ceux accordés à ses citoyens’.
L’organisation a mené 29 entretiens, principalement avec d’anciens détenus et leurs avocats, et étudié des chefs d’inculpation et des décisions rendues par des tribunaux militaires ainsi que huit cas des activistes, des journalistes et d’autres Palestiniens arrêtés conformément aux ordres israéliens restrictifs au cours des cinq dernières années.
Du surcroît, le rapport expose des réponses significatives de la police et les forces armées israéliennes.
L’organisation a appelé également les gouvernements et les organisations internationales des droits de l’Homme à mettre en lumière les effets des ordres militaires répressives en Cisjordanie occupée et à faire pression à Israël pour accorder les droits civils aux palestiniens.
Elle a mis l’accent sur les réglementations de l’ère du mandat britannique qui sont encore en vigueur en Cisjordanie, ainsi que les ordres militaires imposés par Israël depuis 1967, permettant à l’armée israélienne de priver les palestiniens de leurs droits et de les arrêter illégalement.
Ces ordres militaires imposent des peines d’emprisonnement pouvant atteindre dix ans, aux citoyens sous le prétexte de porter atteinte à ‘la paix publique’ et aux palestiniens qui participent aux rassemblements ou arborent des drapeaux et des symboles politiques.
En outre, ces mesures s’appliquent aux palestiniens de la Cisjordanie et de Jérusalem occupée, mais pas aux citoyens israéliens ou les colons.
Entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2019, 5,490 Palestiniens ont été recherchés par l’armée israélienne sous-prétexte qu’ils sont entrés dans des ‘zones militaire fermée’, 1,704 autres ont été poursuivis pour ‘activité au sein d’une association illégale’, ainsi que 358 pour ‘l’incitation’, selon le rapport.
D’ailleurs, 411 organisations palestiniennes sont interdites par les autorités israéliennes.
Le chef d’accusation ‘Incitation’ a été utilisé par l’occupation pour justifier l’arrestation de Nariman Al-Tamimi (43 ans), à cause de la retransmission en direct, sur Facebook, d’une altercation entre sa fille Ahed Al-Tamimi (16 ans), et des soldats israéliens dans la cour de sa maison, en décembre 2017.

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