Un reportage de la Chaîne hébraïque 12 il y a quelques jours a mis en évidence les répercussions de la montée du sionisme religieux en Israël, ses efforts pour en faire un État religieux juif extrémiste, et le rythme croissant des préparatifs de la construction du prétendu temple par l'actuel gouvernement israélien, dont le point culminant est d'accélérer le rythme de la judaïsation de Jérusalem. 
 
Les colons attendent l'apparition d'une vache rousse “sans défaut”, qui, selon le judaïsme, est au cœur de la prédiction de la "fin des temps", et ouvre donc la voie à l'accélération de la destruction de la mosquée Al-Aqsa pour faire place au soi-disant Temple.  
 
La promesse de la vache de rétablir la pureté biblique dans le monde, est ce que le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, attendait avant de prendre d'assaut la mosquée Al-Aqsa.  
 
La vache rouge est si importante que le soi-disant Institut du Temple s'est consacré, depuis sa création en 1987, à la recherche de la vache. Il a ensuite collecté des fonds pour transplanter des embryons congelés dans l'utérus d'une vache élevée dans une étable locale dans le but d'utiliser la biotechnologie pour accomplir la prophétie biblique dans un programme intitulé “Élever la vache rouge en Israël”. 
 
L'institut a transféré la recherche dans l'État américain du Texas, car il s'agit d'un marché plus important pour l'élevage de vaches, et a reçu des dons de groupes sionistes locaux financés par des chrétiens évangéliques. Les cinq meilleurs candidats ont ensuite été sélectionnés et expédiés par avion en Israël le 15 septembre 2022, et ils sont élevés secrètement dans une ferme appartenant à l'Institut du Temple à Beisan, dans le nord de la vallée du Jourdain. 
 
Israël va maintenant utiliser cette vache rouge-si l'une d'entre elles est jugée exempte de défauts – pour imposer de nouveaux faits sur le terrain dans Jérusalem occupée.

Ce mythe révèle que le projet sioniste lui-même est un projet réactionnaire qui est loin de la modernité, et que cette classe religieuse extrémiste est celle qui dirige le projet sioniste, pas seulement Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir. Ce groupe bénéficie du soutien du gouvernement car il est devenu la majorité de la classe dirigeante, bien que ses idées soient loin d'être rationnelles. 
 
Le projet sioniste se présente comme un projet moderne avancé, avec Israël une oasis de développement, de progrès et de démocratie dans la région. La réalité est cependant contraire à cela. Avec la montée de la direction de droite, il est devenu clair que ce projet est basé sur des mythes religieux sans fondement, et le groupe qui se décrit comme laïc et considérait Israël comme un refuge pour les Juifs persécutés d'Europe a été mis à l'écart par un groupe religieux qui croit aux interprétations bibliques et talmudiques et adopte les plus extrêmes d'entre elles. Ce groupe adopte la judaïsation à Jérusalem et la colonisation en Cisjordanie occupée sans restrictions ni frontières, s'efforçant de résoudre religieusement l'identité de Jérusalem, d'annexer la Cisjordanie et de mener une politique de nettoyage ethnique envers les Palestiniens. 
 
Même les partis qui se décrivent comme laïques se sont alliés au courant sioniste religieux et l'ont facilité, y compris l'actuel chef de l'opposition “laïque”, Yair Lapid. 
 
Alors que le monde parle de solutions politiques, Israël recule et devient de plus en plus raciste. Au fil des années, les puissances mondiales ont choisi de soutenir le projet sioniste colonial jusqu'à la fin. Même maintenant, alors qu'il est témoin de troubles internes et de désunion, les dirigeants mondiaux sont prêts à soutenir Israël diplomatiquement en élargissant la normalisation et militairement en lui fournissant les dernières armes et technologies, tandis que les Palestiniens sont priés de rester calmes ou de faire face à un boycott s'ils résistent à l'occupation.