Des députés italiens membres du groupe d'amitié avec la Palestine ont tenu une conférence de presse importante aujourd'hui pour soutenir Khalid al-Qaisi, le chercheur italo-palestinien détenu illégalement par Israël depuis le 31 août. La conférence a mis en évidence l'absence d'accusations claires contre al-Qaisi, ainsi que la violation du droit international et sa privation du droit à une défense adéquate - ce qui a suscité l'indignation des participants.

La conférence de presse a été marquée par la participation de plusieurs personnalités importantes, dont Riccardo Nouri, membre du Conseil exécutif d'Amnesty International, l'épouse d'al-Qaisi, Francesca Antonocci, l'avocat de sa famille, Flavio Rossi Albertini, et Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies sur les questions des réfugiés au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. De plus, plusieurs anciens et actuels députés et membres du Sénat italien ont rejoint la conférence de presse. L'événement a été organisé et animé par Mme Stefania Scarì, présidente du groupe d'amitié et membre de l'Union interparlementaire, et Mme Laura Boldrini, ancienne présidente de la Chambre des députés et présidente de la Commission parlementaire permanente des droits de l'homme.

Au cours de la conférence de presse, il a été souligné qu'il est crucial de libérer Khalid al-Qaisi, et les participants ont vivement appelé à la mobilisation de l'opinion publique, des partis politiques et de la société civile. Ils ont également exhorté le gouvernement italien, qui maintient une position favorable à Israël, à adopter une position plus ferme et plus efficace, considérant la position actuelle comme faible et basée sur une déclaration de respect de la loi israélienne, ce qui est en contradiction avec le droit international et les principes de la Charte des droits de l'homme.

M. Michele Peras, président européen de l'Union interparlementaire et promoteur du Réseau Europe pour la Palestine, a qualifié la conférence de presse de première étape importante de la mobilisation. Peras, qui a assisté à la conférence de presse après deux journées chargées de réunions avec des députés italiens et internationaux, a souligné la nécessité d'une mobilisation européenne d'envergure pour garantir la libération d'al-Qaisi. Il a également dénoncé les arrestations arbitraires qui ont lieu en Israël, qu'il considère comme la preuve d'un État agissant en dehors des limites de la légitimité internationale et utilisant des normes de sécurité pour réprimer ceux qui défendent les droits du peuple palestinien.

Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies sur les questions des réfugiés au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, a souligné l'absence d'informations sur l'arrestation d'al-Qaisi et a mis en évidence la violation de la Convention de Genève, puisqu'il a été détenu dans les territoires occupés, en dehors des frontières d'Israël. Elle a condamné la violation du droit international et le traitement réservé à al-Qaisi lors de sa rencontre avec ses avocats, un traitement subi par des milliers de Palestiniens.

Lors d'un discours émouvant à la presse, l'épouse de Khaled, Francesca Antinucci, a raconté les moments déchirants de son arrestation, qui a eu lieu lors des contrôles de sécurité à un poste de contrôle, devant elle et leur fils. Elle a révélé qu’il avait ensuite été placé en isolement et contraint de subir des privations de sommeil, de nombreux interrogatoires et des abus psychologiques.

L'avocat de Khaled, Rossi Albertini, a souligné les différences marquées entre les systèmes italien et israélien en matière de droits de l'homme et de droit à la défense. Il a jugé la situation en Israël inacceptable et s'est demandé pourquoi le gouvernement italien hésitait à adopter une position plus ferme et exigeait la libération immédiate de son citoyen El-Qaysi.

La conférence de presse a servi de plateforme de sensibilisation à la détention illégale de Khaled El-Qaysi et aux problèmes plus larges des violations des droits de l'homme en Israël. Les appels passionnés à la justice et à l'action des participants ont souligné le besoin urgent d'une attention et d'une intervention internationales pour remédier à la situation et faire respecter les principes du droit international et des droits de l'homme.